Certaines administrations postales comprirent rapidement tout le parti qu’elles pouvaient tirer du nouveau moyen de transport qu’était le chemin de fer.
Le 27
septembre 1825 fut inauguré en Grande Bretagne la première liaison pour voyageurs entre Stockton et Darlington.
Le 5 mai 1835, ce fut au tour de la Belgique d’ouvrir la
ligne Bruxelles-Malines.
Les autres pays suivirent de près notamment en Allemagne le
7 décembre de la même année entre Fürth et Nürenberg. Faire transporter le courrier par le chemin de fer allait faire gagner beaucoup de
temps.
Certains eurent l’idée en Grande Bretagne de s’occuper du traitement
du courrier dans un wagon spécialement aménagé en bureau postal c.-à-d. pour le
tri et l’estampillage du courrier.
La
plupart des wagons postaux étaient attachés
à un train de voyageurs, circulant principalement la nuit.
C’est
en 1838, en Grande Bretagne, que
fut ouvert la première ligne pour le transport et traitement
du courrier à bord
d’un wagon postal entre Londres
et Birmingham.
La
possibilité de faire fonctionner un tel
service en France fut suivi d’un mauvais
œil vu la concurrence avec les
malles poste par chevaux.
Mais dès 1845,
circulât officiellement le premier wagon ambulant entre Paris et Rouen.
En Belgique, un arrêté ministériel du 17 août 1840 définit
le fonctionnement des wagons postaux et prévoit le début du service le 15
septembre 1840. Il est précisé, en outre, qu’il s’agira d’une période d’essai
de 10 ans. L’Arrêté Royal du 30 janvier 1850 met fin à cette période
d’essai ; l’organisation prenant un caractère définitif.
Ce sera entre Bruxelles et Anvers que circulera le premier
wagon postal. Il est inutile de préciser que les cachets des premiers jours de
fonctionnement sont fort rares. D’autres lignes sur lesquelles circuleront des
wagons postaux vont suivre : Gand-Mouscron-Tournai ; Bruxelles- Quiévrain,
etc…
Il est à remarquer que ces lignes furent reprises en tant
que :
Ligne
de l’Ouest – Ligne de l’Est - Ligne du Midi ; elles - mêmes
subdivisées en I – II - III etc.
La ligne du Nord ne viendra que plus
tard lorsque les relations avec les Pays Bas se seront réchauffées.
paire du n°10(COB) munie de l’estampille
« E II » correspondant à la ligne de l’Est
A partir du 16
décembre 1895, les oblitérations reprendront les villes de départ et d’arrivée.
Ce système de transport sera adopté un peu partout. Nous
retrouvons le terme « ambulant » repris dans l’oblitération de
certains pays ; dans
d’autres, comme en Belgique, seront repris les villes de départ et d’arrivée.
Portugal : AMBULANCIA
Luxembourg : (Trois Vierges/Luxembourg)
Allemagne :Kassel/Frankfurt a/Main
Belgique :
Ligne Liège – Hasselt (a)
traduit en
allemand pendant le conflit de
1914-1918
à remarquer le cachet
Militär-Eisenbahndirektion (b);
le réseau ferroviaire étant sous contrôle ennemi
Pli de Crefeld (Obit : 14/10/1844)
vers Londres (arrivée 17/10/1844) muni du cache « Allemagne CHEMIN DE
FER » apposé pendant le trajet Aken –Verviers (15/101844)
Tout comme les malles postes eurent à affronter la
concurrence du chemin de fer au 19e siècle, ce fut au tour de ce même chemin de
fer d’affronter la concurrence de la route. Mais la lutte était inégale et dans les années 1980, petit à petit les
services ambulants disparurent pour être remplacés par des camions qui se
limitèrent uniquement au transport du courrier.
Une
page de 150 années était tournée.
André Forton, doc et mise en
page P.Santy