Société de Chemins de
Fer du Bas Congo au Katanga
Les noms repris dans
cet article sont ceux existants avant l’indépendance du Congo.
Leurs noms actuels
sont indiqués entre parenthèse.
Stanley |
A la fin du 19e siècle, de gigantesques
gisements cuprifères sont découverts dans le sud-est du territoire du Congo à
savoir le Katanga, région quasi inaccessible et peu hospitalière qui ne
disposait pratiquement d’aucune liaison avec le monde extérieur en dehors de
cours d’eaux à peine navigables. Les marchandises transportées par cette voie
devaient éviter de nombreuses fois les rapides et dès lors être transbordées
avant d’atteindre la mer.
La ligne de chemin de
fer la plus proche était installée à Bulawayo
(terminus de la ligne vers Le Cap) à
plus de 1500 kms d’Elisabethville (Lubumbashi).
Ainsi que le soulignait Morton Stanley : « sans le chemin de
fer, le Congo ne vaut pas un
penny »
Le roi Léopold II va dès lors consacrer toute son énergie
mais également une grosse partie de sa fortune
personnelle pour désenclaver le Katanga.
Sera fondée en 1902 « La Compagnie du Chemin de
Fer du Katanga » qui s’attellera à
faire une étude, en collaboration avec les
Britanniques pour construire une ligne qui irait d’Elisabethville
(Lubumbashi) à Broken Hill (actuellement Kabwe sur la ligne du Cap qui avait
été prolongée) et une autre ligne qui irait dans l’autre sens vers Bukama sur
le fleuve Lualaba (affluent du fleuve Congo).
La première solution était loin d’être idéale car elle
était située pratiquement dans son intégralité en territoire étranger (à
l’époque la Rhodésie du Nord sous domination anglaise, actuellement Zambie)
C’est donc vers une ligne intérieure que l’on se dirigera
avec comme but une liaison avec le Bas Congo sur un trajet de 2000 kms. Un
projet colossal compte tenu des difficultés du terrain et du climat. De plus il
existait peu de cartes fiables.
La ligne n’irait que jusqu’ Port Francqui (Ilebo) sur le
fleuve Kasaï et de là, les marchandises pourrait atteindre Léopoldville (Kinshasa)
sans problèmes par le fleuve.
En 1918 la ligne partant d’Elisabethville (Lubumbashi)
atteignit Bukama et en 1928 Port Francqui (Ilebo) fut atteint. Le réseau fut encore complété en 1931 par la
section Tenke-Dilolo (située à la frontière avec l’Angola avec possibilité de
raccordement avec la ligne vers Lobito sur l’Océan Atlantique). Dans le courant des années ’50 une section
fut construite de Kamina vers Kabongo
avec une autre liaison permettant d’atteindre Albertville (Kalemie) sur le lac Tanganyka. Après l’Indépendance en 1960,
plusieurs compagnies fusionnèrent pour former la Société nationale des
Chemins de fer Zaïrois. (SNCZ)
Timbres BCK
En 1942, furent émis par le BCK 6 timbres (valeurs
1-2-3-4-5 et 10 frs) destinés pour l’affranchissement d’envois «
petits colis » .Les vignettes étaient apposées sur les lettres de voiture
accompagnant le colis et estampillées. La locomotive reproduite sur ces
vignettes est un type 300 construite par la société « Franco-Belge »
de La Croyère.
En 1950, une nouvelle série de 11 valeurs fut émise. Le format était plus
petit que la série précédente. Ces
valeurs furent utilisées en 1967 pour être surchargées de la nouvelle monnaie
en circulation à savoir le kuta.
Des dévaluations successives amenèrent de nouvelles surcharges sur des vignettes
déjà surchargées.
Finalement, le stock de timbres fut épuisé et ne furent
plus réimprimés.
Ces vignettes se retrouvent dans le
COB « Congo Belge – à colis
postaux »
André Forton, mise en page Pierre Santy.
Sources : - « De Spoorwegzegels van Belgisch Congo » par Monsieur O.Cooremans
(De Postzegel nr 4 - avril 1981)
- Site existant sur internet « BCK-KDL »
- Atlas
du Katanga publié par le CSK - Comité Spécial du Katanga