Avec la réforme postale instaurée en
Grande Bretagne en 1840, le prix du transport du courrier était payé à l’avance
et non plus à l’arrivée chez le destinataire. Deux timbres de respectivement un
penny et deux pence furent émis en mai 1840.
En même temps furent également émises
des enveloppes prépayées de un et deux penny.
Ces enveloppes furent dessinées par
William MULREADY (1786-1863).
Ces
dessins représentent la puissance de ce pays qui règne sur le monde.
Très rapidement, les motifs repris sur ces enveloppes furent l’objet de
railleries et de moqueries aussi bien en Angleterre qu’en Europe. Certaines
personnes se moquèrent de ces plis, dont elles
estimèrent les dessins pompeux, en émettant elles mêmes des enveloppes
caricaturant les dessins originaux.
Le monde des philatéliste N°441 - main 1990 |
Parmi les plus connus, citons ceux de Jean
Baptiste Moens. Il en dessina vingt quatre.
La contre publicité faite à ces
enveloppes mirent rapidement fin à leur usage. Il est néanmoins difficile de
déterminer d’où vinrent les premières
critiques. Venaient-elles d’Europe,
jalouse de la puissance anglaise ou venaient-elles de l’intérieur de
l’Angleterre. La mise sur le marché de papier prépayé et prêt à l’envoi firent
peut être des mécontents parmi les négociants de lettres et d’enveloppes
ordinaires.
Certains considèrent ces plis comme étant les premiers entiers
postaux au monde. Mais d’autres personnes ne sont pas de cet avis. Si l’on
considère qu’un entier postal est un pli sur le quel est imprimé un timbre, on
ne peut pas considérer l’enveloppe Mulready comme un entier postal. Celle-ci ne
reprend qu’au bas de la face destinée à l’adresse le montant payé (voir ci-dessus : POSTAGE ONE PENNY ).
Nous ne participerons pas à ce genre de vaines
discussions, le seul but est de faire connaître aux philatélistes cet épisode
relativement court de l’histoire postale. Les plis sont néanmoins recherchés
par les spécialistes.
André FORTON